Personnellement, j'ai boycotté en raison de mes tendances politiques...2 heures de colle. Ceux qui y sont allés ont dû chanter collectivement le chant des Partisans, ceux qui ont refusé : 2 heures de colle chaque. Vive la République.
Quoiqu'il en soit, on ne m'enlèvera pas de l'idée que cette lecture n'est que pur émotivisme politique, l'amour de la Patrie, quoi de plus malsain de la part d'un gouvernement qui a fait de la polémique de l'Identité Nationale un ministère ?
Et bien sûr, Monsieur S. nous a gratifié d'un discours positionnant une fois de plus ses contradicteurs dans le camp des méchants ("êtes-vous pour que des immigrés délinquants récidivistes violent des grands-mères ?"), une fois devenant coutume. Bientôt, il y aura des commémorations pour les CRS blessés dans les Cités...tout comme l'Eglise et l'Etat sont indépendants l'un de l'autre (plus ou moins, mais plus plus que moins), l'Etat ne devrait pas se mêler des affaires non professionnelles de ses administrations, à commencer par l'Education Nationale.
Qui plus est, il n'y a aucune raison à la lecture de cette lettre. Elle ne s'inscrit pas dans le programme, présente un intérêt littéraire limité, et historique encore davantage. La mémoire, nous dit-on, la mémoire affective ! Elle a bon dos, cette mémoire, à l'ère du tout jetable et du néo-capitalisme.
Pour finir sur une note réjouissante (si, si) : plusieurs fois, dans la lettre, il est fait référence au communisme ; elles ont toutes été gommées sur idée d'un obscur ministre...à titre d'exemple, "camarades", à connotation forte, systématiquement remplacé par "frères"...respect de la mémoire...à méditer.
Bref, sur la brèche, une fois de plus.